CINÉMATHÈQUE

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TA 4

Photographie

Les classes de 4e en techniques artistiques ont eu la chance de participer à un workshop vidéo en collaboration avec la réalisatrice Banu Akseki qui travaille avec la Cinematek. Pour l’occasion, les élèves ont approché le médium de la vidéo avec lequel ils ont pu se poser la question de ce que signifie avoir une idée au cinéma. Comment pouvons-nous concevoir une image ? Comment allons-nous la construire ?

En photographie, nous pensons l’image pour un instant T. Le classique dans ce genre est Henry Cartier Bresson avec son instant décisif. À quel moment prendre la photo ? Le temps de presser le bouton du déclencheur, et quelques fractions de seconde plus tard, nous avons notre image. Une seconde trop tôt ou trop tard, et nous passons à côté de notre image… En est-il de même pour le cinéma ? Nous pressons un bouton similaire mais cette fois, l’image se fait, encore et encore au fur et à mesure que les secondes passent. Tant que nous ne pressons pas une deuxième fois, les images se font et se suivent. Nous sommes face à une image mouvement et elle ne s’arrêtera qu’au moment où nous le déciderons.
Face à ce constat, il faut désormais prévoir l’action qui va se dérouler devant la caméra. Que va-t-elle filmer ? Une performance de peinture ou un film d’horreur ? Mais surtout, comment allons-nous la filmer ? De nouvelles opportunités s’offrent à nous car la caméra peut se déplacer et, en se déplaçant, elle nous permet de jouer sur différents plans. Nous pouvons suivre l’action ou la laisser filer, nous pouvons la suspendre en hauteur et la filmer en contre-plongée… Les possibilités sont multiples et il faut les étudier.Les élèves vont s’initier au travail de groupe car la vidéo est en général une histoire collective. Elle se pense et se crée à plusieurs ; entendons par là les vidéastes. Encore faut-il que ces acteurs techniques réagissent, s’investissent, s’écoutent, et ceci dans un temps donné.

Les échanges peuvent être difficiles mais travailler en équipe est nécessaire à toute société. Il faut aussi apprendre à s’écouter, à débattre et à partager. Certains des élèves coopèrent et se répartissent le travail, d’autres sont pris dans des débats animés pour clarifier les contenus de leurs vidéos. Comment trancher ? Comment guider son groupe ? Comment les motiver ? Ils se rendent doucement compte de la tâche délicate qu’est de mettre les autres à l’oeuvre.
Malgré les préparatifs faits en amont du tournage, la journée réserve son lot de surprises, mais il faut rebondir et ne surtout pas se laisser abattre par les imprévus. Il faut avancer et faire. Il faut filmer et s’adapter. Et les élèves le feront tous. Investis par le projet et l’envie de réaliser leur clip vidéo, ils suivent leur storyboard au mieux, dirigeant leurs acteurs, en déplaçant la caméra… en s’adaptant.
À la fin de la journée, tous les plans sont filmés, les élèves sont épuisés mais heureux. La prochaine étape sera le montage vidéo, une nouvelle approche pour eux de travailler sur l’image mouvement.